Voici notre marcheur en partance pour l'errance, non pas vers mais sur les chemins noirs. Sur c'est à dire au-dessus de. De qui, de quoi. De soi sans aucun doute, et au-dessus des pas. Il y a des rencontres avec des êtres, mais aussi avec le vent et le froid qui empêchent aux routes d'être tout à fait droites et déterminées. Il y a le bâti, ce qui est bâtiment et ce qui ment, entre les pierres. Alors Sylvain Tesson pour entendre mieux la nuit, plante sa tente et se réveille. Se réveille de sa douleur du corps après son accident et de l'emprise qu'a la liberté sur lui. Il demande aux chemins et à ses pas de le relever, de le lever, de l'aimer encore. C'est parce qu'il y a du noir que l'on croit à la lumière. Dans ce livre, c'est surtout le vent qui sait, connait, reconnait la vérité. Il manque un petit peu d'odeurs dans le texte, un petit peu de falaises et justement de hauteurs pour s'envoler complètement. Il ne manque donc rien, puisque un pas, n'est qu'un pas. Les dernières pages, là où la terre se tait, s'arrête, mon pays, le Cotentin, la Hague, ma sauvage presqu'île.
Catherine Boivin, 25/11/16
Photographie personnelle : Haie à Goury, Auderville, la Hague
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Florence Rousselet (jeudi, 08 novembre 2018 05:18)
Bonjour,
J'ai lu et relu ce livre.
Je suis encore pleine des émotions qui m'ont saisie lors de cette lecture.
Je vous remercie pour ce merveilleux voyage.
Je me suis permise de partager votre écrit sur ma page Conversation. Endroit où je partage actuellement simplement mes lectures. Celles qui m'ont particulièrement touchée, passionnée.
Aucunes formules de politesses ne me paraissent adaptées.
Je pense bien à vous et à Paul.
Florence.